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Coupe d’Aquitaine, Tour 2, ESB – Canéjan : 1 – 1 (2 – 4)
Coupe d’Aquitaine, Tour 2, ESB – Canéjan : 1 – 1 (2 – 4)
L’équipe : Bonvalet – Durade, Auer, Landry, Buger – Richon, Bosch, Nadol, Arjona – Pani, Coulos. Remplaçantes : Kaci, Feillard, Hebraud.
But : Pani
Passe : Feillard
Les mots du coach :
Enorme déception ce dimanche avec cette élimination difficile à digérer car facilement évitable. En effet, en gérant intelligemment cette rencontre, nous serions certainement passés mais avec des si… Tout le monde, moi le premier doit se remettre en question après cette élimination, parce qu’il reste 2 challenges importants avant la fin de saison : se qualifier pour la finale du championnat et pour le challenge mozaic.
Mais pour atteindre ces objectifs, il va falloir revoir certaines choses, notamment dans la gestion de nos matchs, sinon ce genre de mésaventure se reproduira et nous aurons du mal à marquer suffisamment de buts si on ne fait plus courir nos adversaires.
Contre Dax, on avait déjà eu ce problème, celui de trop se précipiter pour attaquer et j’ai surement eu le tort de trop fermer les yeux sur ce point, un peu aveuglé par l’enthousiasme des joueuses, le score et les très bons enchainements offensifs réalisés ce jour là.
Mais la réalité c’est que l’on a une équipe brillante offensivement, mais que l’on a perdu au niveau de notre fond de jeu, qu’on ne construit plus de derrière, qu’on ne joue plus dessous pour travailler sur la largeur et obliger les adversaires à coulisser et donc à courir pendant que l’on fait courir le ballon.
Parce que le foot ça n’est pas de faire un sprint de 35 minutes, mais c’est aussi de gérer, de fatiguer et user l’adversaire et ça on ne le fait plus… notre problème, c’est que l’on a continué à gagner et même souvent à pratiquer un football agréable tout en laissant notre fond de jeu se dégrader peu à peu, et là j’ai une vraie responsabilité d’avoir laissé cette situation s’installer, un peu aveuglé par nos très bons résultats.
D’ailleurs, c’est l’aspect positif de ce match, c’est la prise de conscience qu’il faut remettre de l’ordre dans notre jeu et je vais m’y employer. Parce que le pire c’est que malgré ces carences, on aurait pu gagner très nettement un match qui aurait avec un peu de réalisme du être plié dans une première demi-heure où on s’est créé un nombre incalculable d’occasions. Une victoire dimanche nous aurait certainement amenés à nous voiler la face.
Remettre le ballon dessous et travailler la largeur ça va être obsessionnel dans les entrainements et continuer à être obsessionnel dans le discours. Avec le recul, j’ai eu un peu d’amertume à cause du décalage entre ce que j’ai demandé avant le match et répété à la mi-temps et ce que j’ai vu sur le terrain.
J’ai une responsabilité dans cet état de fait parce que depuis quelques mois on ne travaille plus ce réflexe collectif à l’entrainement, un peu parce que je le considérais comme acquis, qu’il est toujours difficile de se remettre en question lorsque l’on aligne les grosses victoires et aussi parce qu’à l’entrainement au niveau tactique il est très compliqué de mettre en place des choses à 30 sur un demi-terrain. Néanmoins, dans la mesure où c’est la priorité du moment pour moi c’est quelque chose qui va se faire.
Après quand dans le discours d’avant match, on explique l’importance de ne pas se précipiter vers l’avant, qu’on explique que faire tourner la balle est une manière d’user l’adversaire tout en récupérant de manière à pouvoir remettre de l’intensité quand l’adversaire a le ballon, qu’avoir le ballon longtemps et de travailler la largeur est une manière d’allonger les temps de récupération, et que quand le match commence, on voit cette phase de jeu 2 fois en première mi-temps et qu’après un recadrage sur ce thème à la mi-temps, on ne le revoit pas une seule fois en deuxième mi-temps, ça me pose un problème.
Alors je vais remplir ma part du contrat en aidant les joueuses à intégrer cela lors des entrainements, et après ça sera aux filles d’appliquer cela lors des matchs, en jouant en première intention et en faisant circuler la balle rapidement.
Notre groupe a d’énormes qualités, morales, techniques, est vraiment très sympa à diriger et je prends beaucoup de plaisir cette année, mais il ne faut pas se contenter de jouer à l’instinct, il faut avoir un niveau d’exigence important, notamment au niveau de la concentration surtout sur les matchs à priori faciles où on a l’impression que l’on peut gagner sans méthode, parce que si l’on a pas de méthode sur ces matchs là, on en aura pas lorsque comme dimanche, l’adversaire est capable de faire le dos rond au début puis d’imposer beaucoup d’agressivité et de nous faire déjouer quand par manque de rigueur et de gestion on est carbonisé après 35 minutes brillantes mais stériles dans le sens où on aura bousculé notre adversaire sans l’user et en lui redonnant le ballon beaucoup trop rapidement.
Dimanche, on reçoit Mont de Marsan, un adversaire qu’il faudra respecter et j’attends beaucoup de ce match qui devra nous permettre de recadrer beaucoup de choses avant un redoutable mois de decembre qui va nous voir enchainer des matchs capitaux face à Arlac et Jurançon.